Le 24 février 2011 : Les salariés doivent peser sur les négociations en cours

16 février 2011

La CGT 64 appelle les salariés, les militants à se rassembler le Jeudi 24 Février devant les CCI :

- de Pau : 21 rue Louis Barthou à 12 h 30

- de Bayonne : 50-51 Allées Marines à 12 h 00

car les négociations nationales sur l’indemnisation du chômage(UNEDIC) et sur les retraites complémentaires ARCCO-AGIRC qui touchent plus de 20 millions de salariés ne vont pas dans le sens du progrès social, (suite de l’article).

Face au chantage du Medef, l’intervention des salariés s’impose.

Négociations sur les retraites complémentaires (AGIRC-ARRCO)



Après 4 séances de négociations où la CGT porte avec force ses propositions (

Voir l’article et les propositions CGT), le délégation patronale a clairement signifié ses propres revendications :

-* Pas de maintien de AGFF sans contrepartie, (rappelons que l’AGFF permet que les salariés de moins de 65 ans puissent bénéficier d’une retraite complémentaire sans abattement.),

  • un alignement sur les régimes de base en matière d’âge, ce qui signifie que l’âge de la retraite sans abattement passerait de 65 à 67 ans.

Son début de positionnement sur les droits familiaux et conjugaux montre ce qu’il pourrait en être des contreparties précédemment évoquées. Après avoir rappelé que la politique familiale n’était pas, selon elle, du ressort des régimes de retraite, elle a par exemple demandé que soient effectués des chiffrages sur :

  • l’alignement à 5 % des majorations pour 3 enfants et plus,
  • la baisse des taux de réversion de 60 % à 54 %,
  • le passage de l’âge minimum pour pouvoir bénéficier de la réversion de 55 à 60 ans à l’Arrco, voire 62 ans à l’Arrco et à l’Agirc.


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Tract Arrco-Agirc

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Rencontre CGT Medef sur Agirc Arcco

Négociations sur l’indemnisation du chômage(UNEDIC)

Le 9 février, la deuxième séance de négociations devait permettre d’entrer dans le vif du sujet. Les ambitions syndicales étaient grandes. Faut-il rappeler que la crise a produit 820 000 chômeurs supplémentaires inscrits depuis novembre 2008 et que le chômage de longue durée a augmenté de 23 % l’an dernier (1,5 millions de chômeurs inscrits depuis plus d’un an à Pôle emploi).


Les organisations syndicales ont présenté des revendications communes sur la création de droits rechargeables pour les demandeurs d’emploi, un mécanisme taxant les contrats précaires, la suppression du coefficient réducteur pour les salariés saisonniers et la suppression de l’Article 13 de l’actuelle convention stipulant une baisse sous condition des cotisations employeurs.

Le patronat, après une longue séance de suspension, a décidé de balayer d’un revers de main les propositions syndicales. Il a simplement proposé d’examiner les problèmes posés par la reconduction des droits dans certains cas, ainsi que la situation des titulaires d’une pension d’invalidité. Ces deux dispositions concernant moins de 10 000 personnes au total ! Autrement dit, la prochaine convention d’assurance chômage se contenterait de reconduire les dispositions de la précédente, que seule la CFDT avait signé côté syndical.

Pour tenter de cacher cette situation de statu quo honteuse dans cette période crise, le patronat propose également de constituer quatre groupes de travail, chargés de réfléchir jusqu’en 2013 ( ! !), sur les questions de la dégressivité des droits, des cotisations pour les contrats précaires, des droits rechargeables et de la complémentarité entre le régime assurantiel et celui des minima sociaux.

Déjà le patronat nous a proposé dans l’agenda social 2011 une série de délibérations sociales pour mieux contourner l’exigence de négociations en bonnes et dues formes. Maintenant, il nous propose dans la négociation d’assurance chômage la mise en place de groupes de travail paritaires pour mieux contourner l’exigence de nouveaux droits. Décidément, le dialogue social en France est bien malade.


Pour la CGT, les négociations collectives doivent nécessairement produire de la norme sociale.


La CGT 64 appelle tous les syndicats, tous les syndiqués et tous les salariés à agir pour des avancées concrètes dans les négociations .

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