Les salariés qui sont à la base de cette insolente progression financière ont réclamé au cours des négociations annuelles obligatoires une revalorisation de leur salaire mais aussi la reconnaissance de leur haute technicité et de la performance de leurs métiers qui ne cessent constamment d’évoluer.

La CGT après consultation des salariés a accepté de revoir à la baisse ses exigences (4,8 % en seconde partie de la négociation) et de les modérer en acceptant la proposition fixée par la direction de 3,4 % maximum mais sous une forme différente. Pour « désenliser » la situation, la CGT a demandé à la direction de favoriser, par une mesure spécifique, le déblocage de carrière, qui représente 1 % de l’enveloppe et qui est aujourd’hui la revendication principale des salariés grévistes, le reste (2,4 %) sous forme d’augmentation générale égalitaire.

De plus, le gérant de PCC France à Ogeu, représentant de l’UIMM annonçait dans la presse locale il y a peu, que les salaires dans la métallurgie pour des métiers techniques démarraient à 2000€. ….

La requête du personnel de production est plus que légitime puisque à PCC France la réalité est tout autre. En effet après 15 ans, 20 ans, voire plus pour beaucoup d’entre eux, les salaires n’atteignent pas cette somme, loin de là. A titre d’exemple, le salaire brut pour une salariée qui a 23 ans d’ancienneté n’est que de 1840 €.

Pendant ce temps, les 10 meilleures rémunérations de l’entreprise (hors PDG et DG) ne connaissent aucune difficulté à faire reconnaitre leur savoir faire et leur technicité puisqu’elles ont bénéficié en 2011 d’une petite augmentation de 4 % ! ! ! ! !

Parce qu’après plusieurs semaines de débrayage et malgré les efforts consentis par les salariés, la Direction reste sur ses positions, les salariés rassemblés derrière la CGT ont débrayé le 28 juin, et projettent d’autres initiatives dans les prochains jours.