La Sécurité sociale, une avancée sociale extraordinaire
La CGT Retraités 64, la FSU 64, la FGR 64 et LSR 64 appellent à se mobiliser le
20 Mars à 10h30 :
- Pau : Place Clemenceau
- Bayonne : Place de la Mairie
« De chacun selon ses moyens, à chacun selon ses besoins » ! Quel généreux principe solidaire pour la Sécurité sociale mise en place en 1945 dans la continuité des choix retenus par le Conseil National de la Résistance : chacune et chacun payait ce qu’il pouvait et, en échange, elles et ils étaient assurés « des moyens d’existence, dans tous les cas où ils sont incapables de se les procurer par le travail, avec gestion appartenant aux représentants des intéressés (élection
par les salarié·es de leurs représentant·es au conseil
d’administration) et de l’État ». Ainsi, la Sécurité sociale, une seule caisse, couvrait de nombreux risques : la retraite, la maladie, la famille pour les besoins des enfants, les accidents du travail et les maladies professionnelles.
La Sécu et l’accès aux soins remis en cause
La seule branche maladie de la Sécu a subi :
– La hausse constante des restes à charge pour la population, par la création puis l’augmentation du « ticket modérateur » (part payée par les patient·es) sur les consultations médicales, les urgences, les analyses, les examens, les médicaments, les transports, le forfait journalier hospitalier, …
– La fin de la santé qui soigne en fonction des besoins : depuis la réforme Juppé de 1995, c’est l’État qui gère le budget issu des cotisations, les partenaires sociaux en sont exclus et donc c’est l’État qui fixe le budget de l’année de la Sécu (Projet de loi de financement de la Sécurité sociale), ce qui engendre un manque de moyens pour l’hôpital public, des suppressions de lits, de services, voire d’établissements et, pour les patient·es, des déserts médicaux, un manque de médecins généralistes et spécialistes, des attentes pour les consultations et les soins, de plus en plus de dépassements d’honoraires, …
Chaque recul de la Sécu a fait une place aux complémentaires santé devenues indispensables pour se soigner. Elles fonctionnent sur une autre logique, financière, où le remboursement est fonction du montant de la cotisation.
Les personnes en retraite paient plus cher car la tarification augmente avec l’âge. Conséquences : 12 % d’entre elles n’ont pas de complémentaire.
La prise en charge par les complémentaires du 100 % santé (et non par la Sécu ainsi affaiblie) pour l’optique, l’audiologie et le dentaire a entraîné l’augmentation de leurs tarifs (de 8 à 10 %).
La hausse de la taxe sur les complémentaires (qui se monte à 1,1 milliard d’euros dans le PLFSS) va encore se répercuter sur les cotisations des assuré·es.
Les personnes en retraite sont particulièrement concernées. Elles ont plus souvent besoin de se soigner et ne doivent pas renoncer à la santé pour raisons financières.
Reconquérir la Sécu
80 ans après sa création, la Sécurité sociale intégrale est plus que jamais nécessaire
pour couvrir totalement tous les risques et aléas de la vie à la mort, et notamment la santé, et pour retrouver la solidarité, l’universalité et la démocratie. Nos 8 organisations appellent à la mobilisation le 20 mars pour la reconquête de la Sécu :
– Reconquête de l’accès aux soins : des hôpitaux de proximité, des centres de santé, davantage de personnel médical bien formé et bien payé et aux conditions de travail améliorées.
– Reconquête des remboursements : aucun
Pour assurer les droits de toutes et tous à la santé
Pour reconquérir la Sécu
Pour protéger l’ensemble de la population de tous les aléas
de la vie.