Le 50 ème congrès de la CGT par les délégués du département

25 mars 2013

Le 50ème congrès confédéral de la CGT vient de refermer ses portes.

J’ai eu la chance, le privilège d’assister à ce grand moment, ce point d’orgue de la vie syndicale.

Waouhhh que d’émotions….









Avant toutes choses, il faut remercier chaleureusement les camarades de l’UD 31 et sa secrétaire générale pour leur accueil dans cette splendide ville de Toulouse. Les féliciter pour le travail phénoménal accompli et pour l’organisation sans faille de ce congrès : logistique, hébergement, repas, technique, soirées culturelles, etc.… parfait !

Nous étions près de 1000 congressistes et quelques dizaines d’invités à avoir participé à ce moment primordial de la vie de l’organisation syndicale.

Ce congrès n’a pas échappé à la règle, le nombre important d’interventions et leur teneur, leur intensité a démontré l’importance du débat et le nécessaire besoin d’échanger pour une réflexion collective qui nous permette d’évoluer ensemble.

Le débat n’a pas été un long fleuve tranquille, loin s’en faut, et comment pourrait- -il en être autrement ? Chacun voulant mettre en avant ses convictions, avec plus ou moins de vigueur, certains dans un esprit d’écoute, d’autres non, certains respectant les règles de gestion du congrès, d’autres non, certains pour construire, d’autre pour déstabiliser…voir démolir. Appliquer la démocratie est exercice au combien difficile et je tiens à féliciter les camarades animateurs des différentes tribunes qui ont permis que celle-ci régisse notre congrès. L’exercice était compliqué.

Plusieurs sujets ont bien sur traversé les débats tant l’actualité sociale est particulièrement riche.

Je commencerai par les nombreux camarades en lutte pour le maintien de leurs emplois, de leurs usines, de leur savoir faire. Je ne les citerai pas tous de peur d’en oublier, Je garderai toujours en mémoire le témoignage poignant du camarade de Fralib, en lutte depuis plus de 900 jours.

Avec tous ces camarades dont l’avenir est incertain : SOLIDARITÉ !

Toutes ses entreprises en lutte contre un gouvernement socialiste qui refuse d’assumer ses responsabilités, courroie de distribution d’un MEDEF qui n’a jamais été aussi arrogant et vindicatif. Sentiment de trahison partagé par la grande majorité des congressistes qui pour autant avec lucidité, ne se faisaient pas trop d’illusions….

L’ANI du 11 janvier 2013 à bien sur été au centre des débats.

La CGT ne veut pas de cet accord scélérat demandé par le patronat, dont le gouvernement se félicite d’un accord historique et signé par des syndicats minoritaires. Il n’est pas question de l’amender, nous devons construire un rapport de force pour son retrait pur et simple. La signature de cet accord a mis en avant une autre thématique, extrêmement importante dans le contexte actuel : celle du syndicalisme rassemblé. Ce thème a partagé le congrès et suscité de nombreux échanges très vifs Syndicalisme rassemblé ? oui mais comment, avec qui ? seuls, (est-on aujourd’hui en capacité de mobiliser seule la CGT) ? avec des OS, lesquelles ( collaboratrices du gouvernement et de leurs amis du patronnât) ?, rassemblement de directions syndicales, sur quelles bases, pour quelle durée ? sur la base d’une plateforme revendicative fédérant les salariés ? Le débat traverse la CGT. Si nous voulons gagner des progrès sociaux nous devrons œuvrer à l’unité des travailleurs.

Si chaque profession à des problématiques spécifiques et que le fédéralisme à toute sa place dans notre syndicalisme, toutes rencontrent des problèmes de fond qui les concernent

L’ANI, le droit syndical, le plein emploi, les retraites, la sécurité sociale, les salaires, la lutte contre toutes formes de discriminations, les services publics, la ré industrialisation… Toutes ses problématiques ont été mises en débat.

Elles ne trouveront de solution que par le « tous ensemble »

Seule une centrale syndicale confédérée peut réunir tous les acteurs du débat social, mettre en œuvre le débat, proposer, négocier et lutter. C’est la CGT, c’est sa raison d’être.

Au-delà d’être la 1ère organisation syndicale nationale, la CGT étend son action au-delà des frontières, en Europe et de part le monde.

Son adhésion à la CES et à la CSI en font une OS reconnue, influente et respectée. Ses relations avec de nombreux syndicats étrangers en fait une une interlocutrice incontournable et privilégiée. Les interventions remarquables de Bernadette Segol secrétaire générale de la CES et de Sharon Burrow secrétaire générale de la CSI en témoignent.

Les nombreuses délégations syndicales étrangères présentes au congrès en attestent tout autant.

Les témoignages des camarades syndicalistes étrangers présents nous ont « secoué », nous ont émus aux larmes, nous ont inspiré le plus grand respect : les mots me manquent pour exprimer la chance d’avoir participé à ce moment inoubliable. Basile, militant du syndicat Dignité de Cote d’Ivoire sort de 22 mois d’emprisonnement pour son activité militante, Mahmoud du syndicat Indépendant Iranien sort de 5 mois d’hospitalisation suite à une agression qui a failli lui couter la vie, Maung , du syndicat FTUB de Birmanie vient de passer 24 ans en exil, loin de toute sa famille et de ses amis. Merci à Roni, syndicaliste Brésilien, Mamadou, du Sénégal, Yoshi du Japon, Bogdan de Roumanie, Ivan de la Réunion, Shaher de Palestine, tous vos messages sont remplis d’espoir et avec vous, le monde capitaliste recule et l’avenir annonce des jours meilleurs. Vos luttes sont âpres et vos engagements sans faille mettent vos vies en péril et pour autant, vous ne lâchez rien. Nous avons pris une leçon d’humilité ! Camarades étrangers, vous avez notre total respect, notre soutien indéfectible et toute notre solidarité. Merci à vous…

Le congrès a pris fin avec l’élection de la nouvelle structure Dirigeante. Celle-ci, malgré des débats acharnés est légitimée par un ensemble de votes très majoritaires.

L’hommage rendu à Bernard, pour son parcours, dans son syndicat, puis dans sa fédération, puis à la tête de celle-ci et enfin pendant 14 ans comme secrétaire Général de la CGT était attendu et fut nourri de chaleureux applaudissements. Là aussi, le moment fut fort, très fort et plein d’émotions. C’est une page de l’histoire de la CGT qui se tourne.

Une nouvelle ère s’ouvre pour la CGT avec le premier mandat de Thierry Le Paon. Il sait qu’il peut compter sur nous tous pour mettre en œuvre les orientations décidées au congrès. Avec lui, nous continuerons à faire vivre la CGT, une CGT de classe, une CGT de masse, une CGT révolutionnaire, dont nous avons besoin, plus que jamais. Tous ensemble ! ! ! !

Vive le 50ème congrès, vive la CGT !

Laurent

SANTI : mon ressenti suite au congrès.

Tout d’abord, un grand sentiment de fierté de représenter les mettallos du 64 et du40. J’ai été bluffé par l’immense machine que représente la cgt ,une organisation monstrueuse efficace et bien huilée . Beaucoup d’interventions, un débat très riche ,beaucoup trop de gens qui interviennent pour dire la même chose. Je suis sur que beaucoup de personnes auraient aimé parler et n’ont pas eu l’occasion de le faire. La Partie syndicalisme international avec des syndicalistes de pays du tiers monde et de pays émergeants m’a donné la chair de poule, La cgt est le modèle pour eux.

Le débat « un retraité une part » très riche prochain grand dossier dans les instances

Les luttes, le règlement, les Fralib, Peugeot Aulnay, la discrimination et le harcèlement syndical (notre intervention),avec notre camarade Ploujoux.

Le dernier jour la passation de pouvoir. De grands moments, avec les anciens dirigeants, Seguy, Viannet, et le bel hommage a Bernard Thibault.

Je n’ai pas ressenti de grands changements. Une belle aventure quand même.

Santi

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