18 janvier : rassemblements à Bayonne, Oloron et Pau pour dénoncer le sommet “antisocial”

24 janvier 2012




A l’appel de la CGT, des rassemblements ont eu lieu mercredi 18 janvier à Oloron, Bayonne et Pau, devant des agences de Pôle Emploi puis devant l’URSSAF.

Les salariés n’attendaient pas grand chose de positif du sommet social. Et nous avons eu raison, car à n’en pas douter, l’objectif du gouvernement était davantage d’effectuer une opération “com”, plutôt que de vouloir s’attaquer réellement à la crise et à ses origines.

Une certitude : la régularité et la continuité des réformes qui, les unes après les autres, visent à détricoter le système de protection sociale et à terme, à le privatiser dans sa totalité. Quelle manne, quelle aubaine pour certains. Déjà, pour bon nombre d’entre nous, l’accès aux soins, à l’éducation, à la culture, à un logement décent, … n’est plus qu’un leurre, tant le coût à supporter est élevé au vu des salaires et des revenus (pensions, minimas sociaux) qui à défaut d’augmenter, stagnent, voire régressent.

Nos camarades de Syntertech, et bien d’autres, en font les frais, eux qui luttent en ce moment contre la suppression des RTT, l’augmentation du temps de travail, et la suppression de tous les avantages sociaux acquis de dure lutte.

Car nous le savons bien, les progrès sociaux ne sont pas et n’ont jamais été des cadeaux des employeurs et du patronat. Ils sont le résultat de luttes sociales, de conflits qui ont abouti à force de détermination et d’engagements collectifs imposant de la sorte un rapport de force suffisant.

Alors oui, soyons persuadés que des alternatives existent, qu’une autre répartition des richesses est non seulement possible mais indispensable, que le projet d’une société juste et équitable n’est pas un leurre.

Casser le fatalisme ambiant nous impose de continuer à mobiliser, à porter nos propositions et convaincre de la sorte les salariés que des perspectives existent et que l’espoir est permis. Certes l’exercice est difficile, mais c’est bien là le propre de notre engagement : ne pas céder à la fatalité, garder la tête haute, préférer l’engagement à la résignation.

C’est bien ce qu’ont réalisé, accompagnés de la CGT tant au niveau des professions que des territoires et de la confédération, nos camarades qui ont fait les frais d’une “chasse aux sorcières” mise en place par le gouvernement. Sus aux fraudeurs ? Et bien messieurs les biens pensants, les fraudeurs ne sont pas ceux que vous croyez. La preuve ? Si le combat n’est pas gagné pour tous les “recalculés”, certains, de plus en plus nombreux voient leur situation régularisée comme par miracle. Et si le miracle c’était l’action collective, la mobilisation et le soutien sans faille.

Allons soyons sérieux, les salariés méritent mieux que d’être humiliés, affamés, mis au ban et décriés. Les salariés, actifs ou inactifs méritent un travail décent tant en terme de qualité de l’emploi que de salaires. Car sans salariés, pas de valeur ajoutée, et sans valeur ajoutée, quid des dividendes versés aux actionnaires qui ne cessent d’augmenter, diminuant d’autant l’emploi et les salaires ?

Le sommet social, ou plutôt antisocial ne nous a rien amené de concret . Une perspective : aller réclamer nous même, plus nombreux, plus déterminés et plus unis encore ce qui nous revient.

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