Trois syndiquées CGT gravement blessées lors d’une manifestation à Lyon

12 octobre 2011

Trois salariées de la clinique mutualiste de Saint-Etienne ont été grièvement blessées lors d’un mouvement de foule causé par le gazage de la manifestation pacifique à laquelle elles participaient le 6 octobre. Dans un communiqué commun, leur syndicat CGT (l’une des blessées en est la secrétaire) et l’Union syndicale départementale CGT santé action sociale de la Loire réclament que la vérité soit faite sur cette affaire.

L’une des trois salariées est toujours hospitalisée à l’Hôpital neurologique de Lyon, son état est très, très grave. A l’heure actuelle, les médecins ne se prononcent toujours pas. Une autre est à Lyon SUD, elle souffre énormément, ses blessures sont très sérieuses, elle est très fatiguée. La troisième est à la Clinique mutualiste où elle a été transférée jeudi soir. Elle est très choquée, elle a vécu en direct la souffrance de ses deux camarades, ses blessures graves ne lui ont pas permis d’intervenir, elle en aura pour des mois de soins et de rééducation. Face à ce drame, la CGT tient à répondre au préfet pour contester ses allégations et les rumeurs qui circulent :

- Le préfet prétend en effet que l’usage de gaz lacrymogènes a été fait « pour se dégager face à une pression forte et agressive ».

“Faux” , affirme la CGT : Aucune agressivité, aucun projectile n’a été lancé, les manifestants avaient les mains nues face à des CRS qui avaient des matraques, des casques et autres protections ainsi que des gaz lacrymogènes qu’ils ont utilisés, ce qui a provoqué un mouvement général de recul. La violence, ce sont les forces de l’ordre qui l’ont générée, tout le monde peut en témoigner. Les salariés voulaient entrer pour rencontrer leurs employeurs et exprimer leur rejet de la dénonciation de leur convention collective devant toute la salle du congrès. C’était leur droit…Il aurait dû leur être accordé !

- Le drame se serait déroulé « en marge d’une manifestation », « sur un lieu très éloigné » :

“Faux” , affirme la CGT : c’était à quelques mètres seulement des véhicules sono CGT (une dizaine de mètres). Il y a eu usage de gaz, les manifestants se sont repliés, pour se protéger, se nettoyer les yeux ; c’est dans ce contexte là que la grille a cédé. Le drame a eu lieu dans le cadre immédiat du rassemblement après l’usage de gaz lacrymogènes par les CRS.

Le syndicat CGT exige que la vérité soit établie, notamment pour savoir qui a donné l’ordre de faire usage de gaz lacrymogènes, mais aussi qui a demandé une telle présence de CRS à ce congrès. En effet, d’autres rassemblements de patrons de la FEHAP ont eu lieu sans les forces de l’ordre et jamais aucun employeur de l’économie sociale n’a été blessé.

Dans ce même communiqué, la CGT a indiqué que les personnels de la clinique mutualiste de St Etienne, seraient en tête du cortège de St Etienne ce 11 octobre.

Comment accepter les provocations policières, le mépris des employeurs, comme seule réponse aux revendications des travailleurs sanitaires et sociaux, majoritairement des femmes qui soignent ou accompagnent les personnes vulnérables dans des conditions difficiles ?

Ce drame est la goutte d’eau de trop, il donne encore plus de raison de poursuivre et amplifier l’action pour exiger l’arrêt immédiat de la dénonciation de la convention collective 51 et de toute remise en cause des acquis sociaux.

La CGT 64 apporte tout son soutien et vœux de rétablissement à nos trois camarades hospitalisées.

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