En période de crise ce que l’on attend du gouvernement et de nos parlementaires c’est du courage, de l’exemplarité.
Au lieu de porter une réforme juste et globale de la fiscalité pour s’attaquer enfin au financement de la protection sociale, comme à l’habitude, on s’en prend à la maladie, on la taxe.
Pour ce qui concerne la CGT, nous réaffirmons notre opposition à la taxation des mutuelles et nous demandons une mise à plat de l’ensemble des niches sociales, qui constituent pour nombre d’entre elles un simple effet d’aubaine. En effet, prenons l’exemple de l’exonération des heures supplémentaires au titre la loi TEPA, c’est une niche sociale qui est une pure aberration économique, alors que la France compte près de 9,5 % de chômeurs. Nous demandons sa suppression.
Nous nous opposons aussi aux dernières mesures prises par le gouvernement en matière de sécurité sociale :
Une nouvelle réforme du mode de calcul des indemnités journalières consistant à les calculer sur la base de 60 % du salaire net au lieu de 50 % du salaire brut est scandaleuse, elle induira une baisse du taux de remplacement de 30 €uros par mois en moyenne. Cette mesure sera concentrée sur les salariés des TPE, là où il n’y a pas d’accord de mensualisation.
En effet, 41 % des personnes disent avoir rencontré des difficultés à se soigner. Le coût des soins est l’un des freins majeurs et l’enquête fait apparaître que les personnes en situation précaire et malgré ce que l’on peut entendre ici et là, attendent d’être très malades pour consulter. Du coup, bon nombre d’entre eux se tournent vers les urgences de l’hôpital qui ont l’avantage d’être ouvertes et d’être gratuites.
Cette majorité qui se lève tôt, travaille, produit et prend conscience de l’imposture.
Le temps est venu de construire un autre modèle de développement, nous voulons être partie prenante de la réflexion sur l’évolution de notre système de protection sociale et son financement, comme l’ont maintes fois proposés nos conseillers CGT au niveau de la CNAMTS, comme auprès de nos CPAM locales : nous voulons un débat national sur la Sécurité Sociale, car nous avons une approche globale, cohérente et nécessaire pour traiter des problématiques qui sont de véritables enjeux de société pour toutes les générations.
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