Carrieres longues et départs en retraite anticipés : halte à la chasse aux sorcières et rétablissement des droits

13 décembre 2011

Pour dénoncer publiquement la situation dont sont victimes plusieurs salariés partis en retraite dans le cadre du dispositif carrières longues, 80 retraités-appuyés par les actifs CGT (Dassault, Bonnet Nevé, …), les UL Hendaye et Bayonne, l’UD et la région CGT, se sont rassemblés devant le siège de l’URSSAF à Anglet (64) le lundi 21 Novembre.

Dans la continuité, le mardi 6 décembre, ce sont 50 manifestants qui à nouveau ont manifesté devant la mission de contrôle des organismes de Sécurité Sociale, en présence de Philippe Mediavilla, CGT Aquitaine, et J.L Butour pour la confédération.

Car pour les salariés concernés leurs droits à la retraite et pension sont remis en cause avec tout ce que cela comporte : remboursement de plusieurs dizaines de milliers d’euros, pensions recalculées, arrêt de versement de la pension, etc…

Lors du rassemblement à Anglet, la délégation CGT a été reçue par le Directeur de l’URSSAF et le responsable en charge des dossiers au niveau régional. Elle a exigé le rétablissement des droits des retraités, l’arrêt des procédures et le respect des décisions de la commission de recours de Pau qui leur a donné raison. La délégation a aussi exigé la tenue dès la semaine prochaine d’une table ronde réunissant tous les acteurs pour régler tous les cas dont la CGT est porteuse.

Ensuite les participants se sont rendus au siège de la CARSAT pour y exposer le cas de l’un des leurs, sans pension de retraite depuis janvier 2011. Là aussi une rencontre avec la Directrice de l’agence a eu lieu et cette dernière a fait remonter à sa direction régionale la demande de versement de retraite.

Dans le même temps, les administrateurs CGT à l’URSSAF de Bayonne ont lu une motion pour dénoncer cette situation et demander une régularisation.

Une deuxième action s’est déroulée le 6 décembre à Bordeaux afin de demander à nouveau le rétablissement des salariés dans leurs droits et dénoncer l’acharnement dont ils font l’objet.

Ainsi, depuis plusieurs années, les salariés sont stigmatisés et notamment les plus fragiles d’entre eux, dans le seul but de créer de la suspicion et de la division entre salariés en CDI et précaires ou privés d’emploi, entre hommes et femmes, entre salariés du public et du privé, entre malades et bien portants.

Sous couvert de recherche d’économies et d’une pseudo justice sociale, le gouvernement entend mettre sur le même plan ceux qui fraudent sur les prélèvements sociaux notamment en utilisant le travail dissimulé, et les allocataires dont les fraudes s’élèvent selon des estimations, à 1 % des prestations versées. Or, les fraudes aux prélèvements (imputables aux employeurs et au travail dissimulé) se situent entre 14 et 18 milliards d’euros et celles imputées aux allocataires sont estimées entre 2 et 3 milliards d’euros et 90 % de ces sommes indument versées aux allocataires, sont récupérées (rapport de la cour des comptes). Cette stratégie s’appuie sur le mensonge.

L’UD CGT 64 continuera à dénoncer cette démarche concomitante à la sur-dramatisation de la situation économique dont le seul but est de faire accepter par la population, un nouveau plan d’austérité guidé par les marchés financiers.

Signez la pétition


PDF - 142.5 ko

***

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée.