ARKEMA, officine du MEDEF, à l’avant-garde du chantage compétitivité/emploi

27 novembre 2012

Des dirigeants d’ Arkéma annoncent le retrait du projet d’investissement de 70 millions d’euros sur le site industriel de Pierre-Bénite. Refusant d’assumer leurs responsabilités, ils tentent par tous les moyens de reporter la faute sur les salariés et sur leurs représentants CGT”, alors même que la CGT revendique des investissements dans l’entreprise. Mais pas à n’importe quel prix !

En vérité c’est que la CGT reste le seul syndicat chez Arkéma à revendiquer des investissements mais pas à n’importe quel prix. Le « dialogue social » tant plébiscité par les milieux patronaux est mis en lumière au regard des agissements de directeurs de grandes entreprises, comme chez Arkéma. Pour ces derniers, un bon dialogue social se traduit par l’acceptation des conditions de travail, l’augmentation de la pénibilité et l’incertitude du lendemain. Tout cela au nom de la profitabilité. Pour la CGT, ces conditions sont inacceptables.

Arkéma fossoyeur de 4 000 emplois en 5 ans, se pose en victime. Que veulent ces « bons » dirigeants ? :

  • Utiliser les méthodes de voyous, diligentées par le MEDEF et déjà mises en place chez Peugeot, Renault, … etc.
  • Mettre toujours plus de pression sur les salariés. Ceux de Pierre-Bénite et de St-Auban en sont aujourd’hui les victimes au nom d’un investissement de 70 millions d’euros.

Que représentent 70 millions d’euros, sachant qu’ Arkéma s’apprête à reverser 33 % de ses bénéfices aux actionnaires ? Mais de tout cela, dans les grands médias nationaux pas un mot. La CGT prend toutes ses responsabilités en refusant cet odieux chantage. La CGT, tant décriée, ne dit jamais « non » mais « non parce que… ».

Elle n’a jamais combattu un plan sans faire des contre-propositions. Que seraient devenus les Fralib, les Goodyear, les Nestlé… etc., sans l’acharnement de la CGT à faire vivre ces entreprises ? Bien sûr, pour le MEDEF, ces exemples sont à bannir, car ils démontrent que derrière une organisation syndicale responsable, les luttes sont possibles et peuvent être gagnées.

Dans une industrie comme celle d’ Arkéma, les questions de sécurité sont intimement liées à celle de la qualité de vie au travail, autant qu’à celle de la formation professionnelle et de la cohésion sociale. Mais les « responsables » de l’entreprise en sont-ils conscients, lucides et mesurent-ils les risques ?

Il y a urgence à rappeler que l’entreprise, c’est avant tout les salariés qui y travaillent et non (uniquement) les actionnaires. Ceux qui travaillent et créent les richesses doivent être entendus : le dialogue, ce n’est pas le chantage !

La Fédération Nationale des Industries Chimiques CGT et la Coordination des syndicats CGT d’ARKEMA condamnent avec fermeté de tels agissements et en appellent à la responsabilité des dirigeants pour garantir un avenir sécurisé pour l’ensemble des salariés de l’entreprise.

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