DONNER UN AVENIR INDUSTRIEL AU BASSIN D’EMPLOIS LACQ ORTHEZ

30 avril 2010

Pour la CGT, l’avenir du Bassin de Lacq passe par la continuité de l’exploitation du gisement de Lacq après 2013, et ceci est possible, mais d’autres pistes sont à étudier : Energies renouvelables, Fibres de carbones, Etc…


Nos propositions s’articulent autour de trois types d’activités structurantes, auxquelles s’ajoutent des propositions transversales.

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Activités chimiques :

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Maintien dynamique de l’existant sur le site de Pardies, par :

. après la cession par Célanese de ses « utilités » au profit de Yara et d’Air Liquide et la poursuite des études pour de nouvelles implantations, et/ou des productions complémentaires avec les installations existantes ;

. la dépollution du site par Célanese, pour une utilisation industrielle sécurisée.

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Le développement de la plateforme de Mourenx ( Sobegi ) :

. aller vers l’autonomie énergétique du complexe, la question des opérateurs étant à déterminer ;

. maintien des productions de façonniers – (principes actifs pour les firmes pharmaceutiques …, conditionnement pour la cosmétologie…)- assurant l’activité industrielle de la plateforme (voir sous-traitance plus bas).

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Autour de la plateforme de Lacq :

. Poursuite d’une activité réduite d’extraction du gaz par Total et utilisation comme matière première pour l’activité chimique : Thiochimie …

. Le maintien des activités sur Arkema Mont n’est pas assuré sur le long terme les projets de développement sont ralentis sous prétexte de la crise.

. L’implantation de l’unité « Nano Tube de Carbone » (NTC), doit s’accompagner de toutes les précautions d’usage afin de préserver la santé des producteurs et des utilisateurs ; C’est un projet innovant à développer, notamment en menant une réflexion sur la possibilité de transformer les « NTC » en produit fini sur le site ;

. Exploration, dés à présent, de l’intérêt d’une filière de la chimie du végétal.

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Energies renouvelables :

S’appuyant sur les activités et les projets actuels, Total, qui est un acteur majeur dans le domaine de l’énergie, doit contribuer significativement au développement sur place d’une filière « d’énergies renouvelables » : bio-masse…bio-gaz…bio-carburants…photopholtaïque…

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Pôle carbone :

. en amont de l’usine Soficar, réalisation de l’implantation d’unité de production de matière première (PAN) pour la fabrication de la fibre de carbone ;

. renforcement de l’activité carbone dans l’usine Soficar par de nouveaux types de fibres et de procédés pour le secteur industriel ;

. en aval de l’usine Soficar, implantation d’outils industriels de pré-imprégnation ;

. diversification en aval dans l’utilisation des matériaux composites, avec l’implantation de « transformateurs » pour des secteurs comme l’éolien,le BTP,réservoirs haute pression, les transports en commun fer/route,l’offshore…

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Transversalement, concernant ces différents secteurs :

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La sous-traitance (1) :

. améliorer et valoriser le statut des salariés des sous traitants ;

. rechercher un meilleur équilibre dans les relations Donneurs d’Ordre/Sous Traitants (DO/ST).

. sécuriser leurs emplois dans les transferts d’activités ;

. détecter et anticiper les besoins des sous traitants, ce qui demande une réflexion partagée DO/ST sur les mutations industrielles du bassin d’emploi ;

. accompagner leur diversification dans la recherche de donneurs d’ordre pour un ancrage local ;

. mettre en valeur leurs compétences particulières comme élément d’attractivité.

(1) nous parlons ici de la « sous-traitance de développement », de la « sous-traitance de spécialité » ; les salariés des entreprises extérieures qui travaillent à demeure chez un donneur d’ordre doivent bénéficier du statut le plus avantageux.

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La formation :
. mettre en place un contrat local de formations avec une GPEC territorialisée, qui serait un des éléments de la formation initiale ;

. améliorer la formation continue de tous les salariés, en particulier dans les petites structures, en utilisant notamment les « creux d’activités » ;

. élaborer et faire vivre un processus d’évaluation et de suivi des formations, réunissant tous les acteurs concernés : employeurs, formateurs, organisations syndicales, financeurs.

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La Recherche et le Développement :

Aujourd’hui, elle est devenue l’amont indispensable pour l’avenir de nos industries. Celle-ci appelle :

. une augmentation des moyens tant dans la recherche publique que dans la recherche privée ; un renforcement du travail en réseau et une mise en synergie accrue des entreprises locales avec les centres recherche publics et privés, l’UPPA et les Universités de Bordeaux et de Toulouse, les pôles de compétitivités de la Région…

Dans ce sens, nous demandons par exemple :

. que le GRL, en relation avec les autres centres de R&D d’ARKEMA, travaille pour des projets d’activités développables sur le bassin de Lacq Orthez,

. que les possibilités concernant les énergies renouvelables soient étudiées avec le pôle AVENIA, l’ IFP…,

. que les possibilités de transferts de technologie soient examinées avec l’APESA, INNOVALIS et les plateaux techniques régionaux …,

. que soit mise en place une structure légère de veille technologique et stratégique.

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La Gouvernance :

La Cgt demande qu’il existe un lieu réunissant tous les acteurs concernés par le développement économique du territoire, employeurs, organisations syndicales de salariés, élus territoriaux, services de l’Etat…, où seraient débattus les projets dont les uns et les autres sont porteurs, où seraient co-élaborés des projets de développement.

A ce jour, nous estimons que Chemparc peut jouer ce rôle, notamment par sa capacité à faire travailler ensemble les différents acteurs concernés et à faire circuler l’information. De l’extérieur en tous cas, nous estimons que son efficacité s’en trouve limitée par l’absence de volonté politique de l’Etat et de Total pour ce territoire.

Nos demandes portent sur :

. une meilleure représentation, pas que quantitative, des organisations syndicales de salariés dans les instances d’information et de décision ;

. un élargissement de la capacité d’initiative du GIP ; qu’il ne se contente pas d’accompagner, mais qu’il soit lui-même initiateur de projets ;

. une collaboration accrue avec les structures comparables : agences, pôles de compétitivité…

. la mise en place d’un fond d’industrialisation alimenté, notamment, par les entreprises qui quittent le territoire, Célanese aujourd’hui…Total demain ? ? ?

* Le Financement :

Il comprend deux éléments :

. le financement de la structure ;

. le financement des projets auquel participeraient, entre autres, les fonds d’industrialisation cités plus haut.

Le 12/11/2009

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