Lors d’une conférence de presse regroupant les représentants CGT du personnel des hôpitaux du Béarn, la CGT a dénoncé l’austérité imposée au secteur public de la santé.
Le Premier Ministre vient de présenter un plan de 50 milliards d’économies d’ici 2017 dont 10Mds sur la santé et entre 11Mds et 13Mds sur la Sécurité Sociale. Notre secteur est donc bien celui qui est le plus mis à contribution, d’autant qu’il sera aussi impacté par les 10 milliards supprimés aux collectivités locales… C’est une attaque sans précédent si l’on prend en compte la dimension des économies et la très courte période de déploiement du dit Plan. C’est particulièrement violent.
Dans le Béarn nos préoccupations portent sur les questions :
- De l’offre de soins de proximité qui ne répond plus aux besoins de la population sur les bassins d’Orthez et d’Oloron
- Des restructurations imposées à ces hôpitaux.
- Des conséquences sur les conditions de travail et l’emploi des hospitaliers.
- Des conséquences du transfert d’activité sur le CH de Pau.
- De la démographie médicale.
Après la fermeture de la maternité d’Orthez, du service de réanimation et d’anesthésie, la fermeture annoncée comme inéluctable de la maternité d’Oloron c’est pour la CGT
un recul inacceptable et une catastrophe qui signent le renoncement de l’Etat à préserver le droit de tous à l’égalité des soins et à l’accessibilité aux soins et au service public de l’hôpital.
La CGT a donc demandé un rendez vous à l’ARS (Agence Régionale de Santé) afin d’aborder ces questions et a également insisté sur le fait que le gros des économies à réaliser se fait et se fera sur les dépenses de personnel ( réduction des effectifs, non revalorisation des salaires, remise en cause des acquis sociaux(RTT, avancements de carrières…) et non reconnaissance de la pénibilité dans la durée des carrières.
la CGT fait des propositions au sujet du budget des hôpitaux :
- Abandon de la T2A (tarification à l’activité) : le taux de paiement des actes de soins réalisés par les hôpitaux est revu à la baisse au fil des ans => plus un hôpital fait des actes moins il est financé !
- Arrêt de la taxe sur les salaires : ce sont plusieurs millions d’euros en moins pour les hôpitaux d’Oloron, Orthez et Pau ! ! (le secteur privé n’y est pas soumis)
- Exonération de la TVA comme en bénéficient les entreprises privées
- Arrêt des ponctions de l’ARS sur les budgets des hôpitaux
- l’hôpital n’est pas une entreprise, les règles fiscales doivent être différentes.
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