Syndiqué·es ou non, les professionnel·les concerné·es sont appelé·es à répondre à un questionnaire en ligne.
Avec un financement de l’Institut de recherches économique et social, une équipe de recherche animée par Rachel Silvera a établi une liste de métiers « applaudis pendant le confinement, oubliés depuis ».
Il s’agit des métiers suivants :
- accompagnant·e des élèves en situation de handicap (ou AVS),
- aide-soignant·e, agent·e d’entretien ou agent·e des services hospitaliers,
- agent·e territorial·le des écoles maternelles (ATSEM),
- aide à domicile ou auxiliaire de vie,
- assistant·e familial·e,
- assistant·e maternel·le,
- assistant·e des services sociaux,
- auxiliaire de puériculture, éducateur·trice de jeunes enfants,
- éducateur·trice spécialisé·e, infirmier·e,
- professeur·e des écoles,
- sage-femme.
« Toutes ces professions ont en commun de s’occuper de nos vies. De la petite enfance jusqu’à la perte d’autonomie, on couvre tous les besoins vitaux. » commente Rachel Silvera, maîtresse de conférence à l’université Paris Nanterre, codirectrice du réseau MAGE, membre du collectif confédéral Femmes Mixité.
Le but de cette consultation est de connaître précisément le contenu du travail réalisé.
Elle commence par des questions sur le diplôme et l’expérience, demandant notamment aux répondant·es d’évaluer le temps nécessaire pour être opérationnel·le dans leur métier.
Des questions permettront aussi de cerner le degré d’autonomie et de responsabilité, mais aussi les contraintes dans le temps de travail et la pénibilité de chacune de ces 14 professions.
Les répondant·es sont ensuite invité·es à parler de leur rémunération et de leurs propositions pour revaloriser ces métiers.
Si ces emplois occupés majoritairement par des femmes sont dévalorisés, c’est parce qu’on considère qu’ils feraient appel à des compétences « naturelles » pour elles et non à de véritables qualifications. Mais, selon une maxime en vigueur au Canada que cite Rachel Silvera : « une gardienne d’enfants vaut bien un gardien de zoo. »