#violence

 Pau-Banlieue-Nay

CONFERENCE-DEBAT-Jeudi 8 février-avec Laurence COHEN, ex-sénatrice, « PORNO : L’ENFER DU DECOR »

29 janvier 2024

Le 8 février à 18h30, salle Jean Bruno, quartier Lartigue à PAU, les organisations soussignées vous invitent à une soirée CONFERENCE-DEBAT avec Laurence COHEN, ex-sénatrice et corapporteure d’un rapport inédit dans l’histoire parlementaire. Ce rapport daté de septembre 2022 est intitulé « PORNO : L’ENFER DU DECOR ».

Il y sera question de l’industrie pornographique, véritable business avec plusieurs milliards de profits chaque année dans les coffres des paradis fiscaux, des sommes colossales acquises sur la marchandisation du sexe et du corps des femmes. Deux affaires judiciaires en France illustrent le système érigé en norme de ces violences sexuelles, physiques et verbales massivement répandues dans le porno.

Ces mêmes violences, non pas simulées mais bien réelles pour les femmes filmées, forment le contenu des vidéos pornos consommées aujourd’hui par 2/3 des enfants de moins de 15 ans, 1/3 des enfants de moins de 12 ans.

Généralisées et toujours plus extrêmes-et cela aussi pour répondre au phénomène de l’accoutumance du « consommateur », ces violences ne sont pas sans conséquences pour les mineurs mais également pour les adultes.

La soirée à laquelle nous vous invitons a pour objectif d’informer et de débattre car il y a urgence à briser l’omerta qui entoure ces violences et à réfléchir ensemble aux moyens pour les combattre.

Le rapport lui-même contient un certain nombre de recommandations soit autant de pistes pour la réflexion collective et pour l’action.

 Pau-Banlieue-Nay

Jeudi 11 janvier 2024-18h30 : Contre l’immunité des agresseurs, pour les droits des femmes à disposer de leur corps et leur droit à une vie digne

10 janvier 2024

Nous sommes féministes. Nous sommes de celles qui reçoivent les paroles des victimes chaque jour, de celles qui ne veulent plus compter les viols, les incestes, les féminicides, les agressions sexuelles et sexistes, de celles qui ne cessent de prôner la transformation de nos politiques publiques pour en finir avec toutes les violences faites aux femmes, aux enfants et aux minorités de genre.

Contre l’immunité des agresseurs, pour les droits des femmes à disposer de leur corps et leur droit à une vie digne.

RASSEMBLONS-NOUS

JEUDI 11 JANVIER 18H30
PRÉFECTURE DE PAU

Nous dénonçons, nous agissons, nous luttons sans relâche contre ce fléau. Nous écoutons les paroles des victimes. Leurs drames ne sont pas des fictions. Nous sommes solidaires et déterminées face à cette réalité qui touche toutes les femmes, qu’elles soient célèbres ou non. Nous sommes fières de chacune d’entre nous, de celles qui parlent et de celles qui ne peuvent pas. Dans ce monde qui laisse les victimes dernières de cordée sans justice, nous croyons à la présomption de sincérité.

Emmanuel Macron a tranché au plus haut sommet de l’Etat, à l’image de son bilan en la matière : “il y a la présomption d’innocence”, “Gérard Depardieu rend fière la France”, dénonçant une prétendue “chasse à l’homme” exercée contre l’acteur dont il est “un grand admirateur”, dissimulant volontairement le fait qu’il est mis en examen depuis 2020 pour viol et agression sexuelle et occultant les nombreux témoignages existants sur l’attitude sexiste et dangereuse de l’acteur à l’encontre des femmes sur les plateaux de tournage.

Le Président n’a pas eu un mot de solidarité à l’égard des victimes présumées et pas le moindre regard critique sur les propos et agissements répréhensibles relevant de la justice dont tout le monde a été témoin grâce au reportage de Complément d’enquête.

Ce choix assumé de se tenir du coté d’un auteur de violences, venant d’un Président de la République, garant des institutions, invalide la parole des plaignantes et entrave leur recours à la justice, anéantit leurs espoirs de reconnaissance du préjudice subi, contrarie leurs tentatives de reconstruction. Autoproclamé champion de la lutte contre les violences faites aux femmes, le président Macron s’avère être, ni plus ni moins, un défenseur des agresseurs présumés. Déjà en décembre 2021 pendant l’affaire Nicolas Hulot, il discréditait les féministes en les comparant à une « société de l’Inquisition’ faisant d’elles des bourreaux, là où elles sont en réalité victimes ou défenseures de ces dernières.

Relisons tous les témoignages individuels, chacune d’entre nous sait de quoi il s’agit quand nous disons #Metoo : la violence patriarcale s’exerce sur nous au quotidien, quel que soit notre âge, notre métier, notre condition sociale. Pour rappel, les mis en cause dans ces affaires sont à 96 96 des hommes, les femmes et les filles représentent 86 96 des victimes de violences sexuelles. Parmi toutes les victimes, 56 % sont mineures. Nous dénonçons de nouveau aujourd’hui ces chasseurs qui nous voient comme leur proie, qui nous pensent à leur disposition, qui supposent que le sexe et la violence se confondent à leur profit et pour leurs prétendus besoins. Nous voulons que cessent rapidement les laisser-faire et les passe-droits car les agresseurs n’existent pas qu’au cinéma, ils sont aussi présents dans notre quotidien. Ce quotidien dont la violence est validée et acceptée par le Président de la République. Un vieux monde revendiqué par une tribune qui met un j majuscule à Justice en méprisant les victimes et en défendant un homme qui pense au clitoris d’une petite fille quand elle fait du cheval. Les signataires savent ne prendre aucun risque : seules 196 des plaintes pour viol aboutit à une condamnation. La défaillance de notre système judiciaire nourrit l’impunité.

Les féministes contemporaines luttent jour après jour depuis les années 1970 contre les violences faites aux femmes, aux minorités de genre, aux enfants. Elles soutiennent celles et ceux qui les subissent dans leur long cheminement vers la reconstruction après avoir vécu l’indicible. Les victimes qui ont fait le choix de recourir à la justice, se heurtent bien souvent à un système qui refuse de les entendre, de les comprendre, de les croire et de les reconnaître. Depuis #Metoo, la tolérance sociale reculait, des progrès étaient accomplis. Ne laissons pas anéantir ces progrès par des propos irresponsables, graves et sexistes du Président de la République qui a porté atteinte aux droits des victimes et aux droits de toutes les femmes et des enfants.

Le vieux monde doit disparaître ne laissons pas ceux qui ont peur de le perdre défendre ses vestiges pourrissants.

Nous continuerons à défendre avec détermination les droits des femmes à disposer de leur corps et leur droit à une vie digne, débarrassée des violences sexistes et sexuelles, une vie dans laquelle chaque agresseur, quel que soit son statut, ne pourra se retrancher derrière une quelconque immunité.

 Pau-Banlieue-Nay

Le 25 novembre, journée internationale de lutte contre les violences faites aux femmes

23 novembre 2023

En cette journée internationale du 25 novembre, dans un contexte de guerres qui se multiplient, notre soutien va à toutes les femmes dans le monde, premières victimes avec les enfants des conflits armés. Nous manifestons particulièrement notre soutien aux femmes d’Ukraine, de Birmanie, de Palestine, d’Israël, du Haut-Karabakh.

Nous sommes solidaires des femmes afghanes sous le joug d’une oppression effroyable où même aller à l’école devient un acte héroïque, des femmes iraniennes et kurdes en révolte pour leur liberté, des femmes ouïghoures, persécutées, victimes de politique génocidaire…

Les violences sexistes et sexuelles surviennent partout, et tout le temps : dans nos espaces familiaux, sur nos lieux de travail et d’études, dans l’espace public, dans les transports, dans les établissements de soin, les cabinets gynécologiques, dans les maternités, dans les milieux du théâtre, du cinéma, du sport, en politique, dans tous les milieux sociaux.

Elles trouvent racine dans le patriarcat et se situent aussi, souvent, au croisement d’autres discriminations. Ainsi les femmes les plus touchées par ces violences sont celles qui souffrent déjà : victimes de racisme, migrantes, sans papiers, précarisées, en situation de handicap, lesbiennes, bi, trans, en situation de prostitution ou victimes de l’industrie pornocriminelle.

Une prise de conscience collective a eu lieu avec #MeToo. Elle n’est pas suffisante, les chiffres parlent d’eux-mêmes.

En France, depuis 2017 ce sont 844 féminicides ayant fait plus de 1 000 enfants orphelins le plus souvent commis par un conjoint ou un ex conjoint. Le nombre de femmes victimes de violences dans le couple et les enfants qui en subissent les conséquences ne diminue pas (213 000 par an) tout comme les viols ou tentatives (94 000 par an). La quasi-totalité des agresseurs sont des hommes (97,3 %).

Toutes ces violences ne sont pas une fatalité.

Agissons ensemble pour exiger d’œuvrer à une paix juste et durable partout dans le monde, l’application des lois existantes, un plan d’urgence national, des politiques publiques promouvant la prévention, la protection et la solidarité vis à vis des victimes et des co-victimes, mettant fin, enfin, à l’impunité des agresseurs.

Disons stop aux annonces du gouvernement non suivies d’effet et exigeons la mise en place d’une loi-cadre. Le dernier rapport de la Fondation des femmes publié en septembre dernier estime que pour lutter efficacement contre les violences faites aux femmes, il faudrait au minimum 2,6 milliards d’euros.

L’État en dépense aujourd’hui 184,4 millions. On est loin du compte.

Agissons ensemble pour exiger l’obtention immédiate de 3 milliards d’euros pour combattre enfin efficacement ces violences.

Le 25 novembre, rejoignons les rassemblements
organisés partout en France.

A PAU – 14h30 PLACE CLEMENCEAU